Carnet de Route #7 : Dix-Septième Jour
Et si ça me plaît, à moi, d'être passionnée, avec tout ce que ça implique de bon et de mauvais, et speed dans mon caractère et mes paroles, et nerveuse dans ma façon de croire en ce que je dis et de contredire ce en quoi je crois pas ? Qu’ils aillent tous se faire foutre !
Carnet de Route #6 : Seizième Jour
Je commence à comprendre la différence entre regarder un docu sur Arte et être vraiment là. Tu peux pas avoir de recul sur ton monde si t’en sors pas pour voir comment ça se passe ailleurs. L’infinité des modes de vie me laisse perplexe. Le nôtre n’a rien d’universel. Il existe d’autres réalités.
Carnet de Route #5 : Quinzième Jour
Je me suis sentie happée. J’ai dit à la vieille : Cet endroit est magique. C’est tout ce que ma pauvre pratique de l’espagnol m’a permis de dire, et c’était aussi bien comme ça. Elle m’a répondu : Oui, beaucoup d’énergie circule ici.
Carnet de Route #4 : Dixième Jour
Tout est trop extrême : la chaleur hallucinante du désert, la distance phénoménale qui sépare chaque ville, la longueur et la rectitude de cette saloperie de panaméricaine, et même, bordel, le poids de ce putain de sac que je me trimballe. Autant dire que tout ça combiné, ça complique pas mal le but que je me suis fixé.
Carnet de Route #3 : Sixième Jour
Quand Toby m’a demandé pourquoi j’étais partie, je lui ai dit que je voulais juste vivre. Il a répondu d’un air philosophe : vivre pour vivre. Ouais, vivre pour vivre, mec. Voilà.
Carnet de Route #2 : Troisième Jour
Cette ville est pas mal dégueulasse, bien que je sois parfois émue par des trucs qui me toucheraient jamais chez moi : des mécanos en train de s’escrimer sur une caisse qu’avait selon moi peu de chance de rouler à nouveau un jour, un chien galeux, les montagnes entourant le centre urbain en mode favelas...
Carnet de Route #1 : Premier Jour
Je suis un peu en vrac, pour être franche, mais ça me change pas de d’habitude. Les derniers restes de mon ancienne vie qui s’accrochent encore à ma peau.