Bilan d’un an de blogging pour Le Coin des Desperados
Quand j’ai ouvert ce blog, je connaissais que dalle au blogging.
J’avais vaguement entendu dire que disposer d’un site d’auteur était le truc à faire en tant qu’écrivain, histoire d’avoir une sorte de vitrine pour ses livres, et depuis mon dernier trip, je caressais l’idée de pouvoir partager mes expériences de voyage et de chamanisme, et mes ressentis sur l’art…
Je commençais aussi à en avoir marre de dépendre de la susceptibilité des algorithmes des réseaux sociaux pour faire passer mes messages. Ras le cul de devoir limer les angles de mon discours pour éviter le lynchage publique. Et puis, fatiguée de voir des conneries circuler sur le net au sujet de choses dont j’ai, moi, une expérience réelle.
J’avais envie d’un espace où je pourrais laisser libre-cours à ma folie, et j’éprouvais aussi le besoin de remettre les pendules à l’heure… et de sonner les cloches de quelques baltringues au passage !
Alors, quand mon petit frère Max, vrai touche-à-tout doublé d’un super graphiste et d’un designer déglingo, m’a relancée pour qu’on s’attèle à la création de ce site, j’étais plus que partante. Et après une année d’existence, le résultat dépasse toutes mes espérances…
Le Coin des Desperados en 1 an, c’est 2 373 visiteurs uniques, 4 256 visites, et 10 586 pages vues… Des clopinettes pour certains, une mine d’or pour moi !
Mais au-delà des chiffres et statistiques dont tout le monde se branle éperdument, ce que je veux raconter ici, c’est mon expérience, mon histoire, et ce que je retire de cette incursion dans un univers jusqu’alors inconnu.
Il est donc temps de revenir sur cette aventure (ouais, chez moi, tout est une aventure) et de faire le point sur le parcours de ce blog, depuis ses intentions primaires jusqu’à ce qu’il représente aujourd’hui.
Bonus : Vous pouvez cliquer sur toutes les images afin de vous rendre directement à l’article qui vous intéresse !
Le Coin des Desperados fête ses 1 An !
La petite histoire du Coin des Desperados…
Quand on démarre un blog, y a des questions qu’on est forcé de se poser : Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux transmettre ?
A ce niveau, j’avais une longueur d’avance. Rodée par l’écriture de Borderline et ma vie d’auteure, j’avais déjà identifié la teneur de ce que je voulais crier au monde depuis mon ordi. De message, j’en ai qu’un seul, le nom de ce blog en est l’expression la plus pure, et il m’est apparu comme une évidence…
Imaginez une sorte de comptoir d’échange ambiance western où se retrouvent tous les pirates de ce bas monde.
Ils rappliquent dans ce rade, après des heures et des heures de route sous le cruel cagnard du désert, poussiéreux, leur cheval à moitié cané, histoire de s’en jeter un derrière la cravate, papoter entre bandits, se vanter de leur dernier larcin et peut-être se taper une pute ou une gamelle de fayots…
Et puis, ils repartent, toujours aussi bourrus et crados, mais au minimum désaltérés, vers un horizon qui ne cessera jamais d’appeler les âmes errantes de leur espèce, un cheval frais et une flasque de gnôle à portée de main.
Les affiches élimées Wanted Dead or Alive avec leur sale trogne dessus jalonnent leur chemin, mais ces gars-là s’en cognent : ils sont de la race des DESPERADOS, ceux qu’ont plus rien à perdre, ceux qui sont libres de faire ce qui leur chante, parce qu’ils n’obéissent plus qu’à eux-mêmes…
Joli cliché, pas vrai ? Ouais, mais j’adore ça, moi !
Donc, un check-point pour les gredins…
Le truc bizarre, c’est que le frangin et moi, on a pas tellement tâtonné pour trouver son identité, sa charte graphique et sa ligne éditoriale (un affreux hybride mêlant art, voyage et psychédélisme). Pareil pour le logo : un crâne avec une coiffe d’Indien, la question ne se posait même pas !
Après trois semaines de taff ultra-intensives, en mixant le tout tels deux savants fous, on est parvenus à mettre au monde une créature originale, affublée d’une esthétique unique, sans pub, sans gêne visuelle qui te sort de l’immersion, sans fenêtre pop-up à la mords-moi-le-nœud pour t’inciter à t’abonner.
Un blog qui ne ressemblait à aucun autre…
Le Coin des Desperados était né !
Ouais, d’accord, mais pourquoi l’avoir créé, ce truc ?
J’ai toujours fui les réseaux sociaux, parce que j’ai jamais éprouvé le besoin d’exposer ma vie à des étrangers, ni de m’intéresser à la leur.
Avant de débarquer sur Twitter pour tenter de me faire connaître en tant qu’auteure (mon premier livre était publié depuis quelques mois quand j’ai réalisé qu’une présence en ligne était inévitable si j’espérais vendre Borderline au-delà du cercle de mes connaissances), j’avais une vision très négative des RS, qui s’est un peu améliorée par la suite. J’ai découvert là-bas des personnes avec qui je me suis liée au-delà du simple rapport auteur/lecteur, et des amitiés sont nées.
Mais après un an d’usage intensif et pas mal de déceptions (c’est toujours pareil, au début c’est tout rose, et puis quand tu creuses…), une frustration et une colère grandissantes ont fini par me posséder.
J’y suis d’ailleurs de moins en moins présente, parce que ça me débecte d’essayer d’attirer l’attention sur moi en criant plus fort que les autres et en travaillant mon image pour la rendre putaclic.
Ce que je poste là-bas se résume principalement au relayage d’articles et quelques promos pour mes livres, et j’y reste pour suivre le travail des artistes qui m’inspirent.
En bref, donc, j’ai réalisé que d’essayer de dire des choses intéressantes sur cette plate-forme faite pour l’instantanéité, au sein du brouhaha mêlant politique de comptoir, polémiques à deux ronds, étalage égocentrique de ses “avancées artistiques" et spam effréné de Personal Branding, bah ça revenait à gueuler dans le cul d’un poney.
What ? Ouais. Tes mots se perdent au fond d’un trou noir de connerie et ont zéro écho.
J’avais envie de mener plus loin les quelques rares débats intéressants que j’avais pu avoir sur Twitter. Envie de creuser mes idées au-delà de la limite des caractères autorisés pour un tweet. Envie de parler de mon expérience, de mes livres, de philo, d’ayahuasca, de tout ce qui me passionne, sans être contrainte de formater mon message pour qu’il ne choque personne, et sans me taper les rageux qu’essayent de me tester alors qu’ils ont pas la moitié de mon expérience sur le sujet.
Ouais, y se trouve que j’ai l’audace de considérer que j’ai des vrais trucs à dire, et donc, l’option blog semblait la meilleure solution.
Et donc, qu’est-ce que t’as découvert en étant aux commandes de ton propre monde ?
Cette zone qui n’appartient qu’à moi, dans laquelle seuls ceux qui sont intéressés par les thèmes que j’aborde et ce que j’ai à dire dessus font l’effort de pénétrer (autant dire que ça écrème direct), m’a offert la latitude dont j’avais besoin pour m’exprimer comme je le sens, sans craindre de provoquer un shitstorm aussi débile que consensuel, comme c’est le cas sur Twitter, dès lors que t’oses ne pas aller exactement dans le sens de la marche (cette putain de marche militaire qui est d’un ennui et d’une “bienveillance” mortels), et aussi sans saouler ceux qu’ont rien demandé avec des trucs très personnels, comme par exemple cette genèse de ma saga (qui au départ était un thread, honte à moi…).
Désormais, au lieu d’aligner des tweets hurlant “Pitié, intéressez-vous à moi !” ou bien “N’est-ce pas que mes idées sont brillantes et que je suis suprêmement intelligente ?”, bah je sors un article.
Si mes intentions premières étaient simplement de développer mes idées et partager mes passions auprès de personnes dont les centres d’intérêt coïncident avec les miens, ce que j’ai découvert, en réalité, c’est que c’est CARRÉMENT DÉMENTIEL de repousser sans cesse ses propres limites en allant de plus en plus loin dans la quête de l’Article Parfait, celui qui fore le thème choisi jusqu’à atteindre l’épicentre d’où jaillit la fascination qu’il provoque chez toi !
Parce que c’est ça que ça fait, de bloguer. Si t’as l’ambition d’offrir aux autres des articles aussi profonds que ceux que toi t’aimerais lire, laisse-moi te dire que c’est avant tout toi-même que tu dois surprendre, toi-même que tu dois convaincre, toi-même que tu dois impressionner !
Et si tu souffres d’un perfectionnisme aussi violent que le mien, bah ça t’amène à créer des post (je hais le terme de “contenu”) qui respire la passion, et ça, mon vieux, ça signifie JACKPOT.
Car si toi tu es passionné, alors tu es passionnant, et donc…
Vas-y, sors-nous ton Top 10 des articles les plus populaires !
Globalement, j’ai pas à me plaindre. La majorité de mes articles rencontre un minimum de 50 lecteurs à tous les coups (les aficionados du Coin des Desperados, qui ne manquent aucune publication). Et franchement, ça me va bien comme base. Savoir qu’il existe déjà 50 tordus qui suivent absolument tout ce que je publie, ça me réjouit !
Mais il y a d’autres articles, particulièrement bien référencés sur le net, ou alors qui ont créé le buzz lors de leur première diffusion sur les réseaux, qui ont carrément pété le plafond…
Pour info, ce Top 10 ne prend pas en compte la page de mes livres Borderline (c’est elle qui défonce tous les scores).
Profession Romancier, de Haruki Murakami : Une Philosophie de l’Écriture
Tout le monde abrite du chaos au fond de soi. Il existe chez moi, et chez vous aussi. Mais dans la vie ce n’est pas le genre de chose que l’on doit afficher, sous une forme concrète et visible. “Si vous saviez quel prodigieux chaos je porte en moi !”. Non, pas de ce type d’étalage en public. Celui qui par hasard tombe sur son propre chaos doit garder la bouche close et descendre seul au plus profond de sa conscience.
Pourquoi cet article marche ?
Les écrivains sont avides de conseils, c’est un truc que beaucoup d’auteurs et de blogueurs ont capté.
Pourtant, les leçons à l’emporte-pièce, ultra-formatées et complètement dénuées d’instinct ou de magie, qu’ils osent diffuser sur les réseaux ou leurs sites - alors qu’eux-mêmes n’ont publié qu’une moitié de roman - n’ont aucune chance d’aider les jeunes auteurs, et pourraient même avoir l’effet inverse…
En lisant ce livre, j’ai découvert la vision d’un romancier aguerri, dénué de prétention et pourtant très inspirant. J’ai donc décidé d’en faire profiter les autres.
Si cet article a rencontré du succès, c’est parce que les conseils proposés par Haruki Murakami sont bons et efficients sans se montrer intrusifs ou directifs. Et parce que les gens kiffent les recettes en 10 étapes !
Une fois que vous vous mettez à choisir comment les gens peuvent et ne peuvent pas s’exprimer, s’ouvre une porte qui donne sur une pièce très sombre dans la grande entreprise, depuis laquelle il est vraiment impossible de s’échapper. Peuvent-ils en échange policer vos pensées, puis vos sentiments et vos impulsions ? Et à la fin, peuvent-ils policer vos rêves ?
Pourquoi cet article marche ?
Tout simplement parce qu’il tire en plein dans le mille, et ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Je dois avouer que c’était pratique de me planquer derrière ce livre pour parler des phénomènes culturels qui me hérissent, tels que la cancel culture, le wokisme, le culte du like, l’intrusion de l’idéologie dans l’art et les putains de trigger warning.
Mais Bret Easton Ellis s’exprime de toute manière mieux que je ne pourrais jamais le faire à ce niveau, et énonce clairement tout ce qu’il y a à dire.
Je redoutais le lynchage lors de sa première diffusion sur les réseaux, mais c’est l’inverse qui s’est produit : il a été partagé un nombre ahurissant de fois, et beaucoup de gens m’ont remerciée de l’avoir écrit.
Je crois que depuis toujours je sentais qu’on pouvait rien faire de vraiment significatif en restant dans les clous. Qu’il fallait aller au-delà des normes et des frontières qu’on nous certifie comme infranchissables, alors que pas grand-monde ose tout simplement tenter de les dépasser. En tout cas, moi c’est là que j’ai décidé d’aller.
Pourquoi cet article marche ?
Parce que les gens sont des gros voyeurs ! Nan, je déconne, et puis ça m’arrange… Faut croire que ma vie intéresse les autres.
Ce post est souvent consulté via mon Linktree, ce qui m’amène à penser que les gens checkent qui je suis avant de s’abonner à moi sur les RS, ou alors qu’ils éprouvent l’envie de connaître mon background après la lecture de Borderline.
A la base, écrire cette autobiographie me semblait d’un narcissisme achevé, mais je me suis dit, Merde, c’est mon blog, ici, si j’ai envie de parler de moi, autant tout cracher là plutôt que sur Twitter. Si ça t’intéresse pas, tu cliques pas, point barre.
Mais les gens continuent à cliquer.
Quand j’ai commencé à m’intéresser au chamanisme, un nouveau monde s’est ouvert à moi. A l’époque, j’aurais aimé tomber sur un article où les meilleurs livres ayant pour sujet le chamanisme, les plantes de pouvoir et la conscience soient réunis. Aussi, explorateurs des états modifiés de conscience et du royaume végétal, ce guide ultime spécial chamanisme est pour vous !
Pourquoi cet article marche ?
Il marche parce qu’il est très bien référencé sur les moteurs de recherche, et qu’il répond à un besoin, une requête fréquente.
On va pas se mentir, lorsqu’un blogpost fonctionne au-delà du cercle des réseaux ou des abonnés, c’est parce qu’il occupe une vraie place sur le net, tout simplement parce qu’il résout un problème.
Alors bon, trouver des livres sur le chamanisme n’est pas un vrai blème en soi, mais y se trouve que l’offre est pas ouf sur le net à ce niveau, et beaucoup moins creusée que ce top-là.
C’était la première fois que je m’essayais à la création d’un Top, mais c’est un format que j’adore, car il permet la mise en avant de beaucoup d’œuvres d’un coup, autour d’un thème commun, en limitant la taille des reviews, ce qui force à rester concis. Cool comme exercice !
Vous en avez marre de lire des bouquins qui vous ennuient ? Ras-la-casquette de faire défiler des pages sans jamais être surpris ou, encore mieux, choqué ? Vous cherchez des lectures qui vous secouent les puces et vous fassent sortir de cette zone de confort littéraire soporifique où les mêmes histoires prévisibles se répètent à l’infini, et où l’absence accablante de style original et audacieux semble devenue une putain de norme ? Alors, vous êtes au bon endroit. Attention les yeux, voici mon Top 15 dédié aux pires DESPERADOS DU STYLE !
Pourquoi cet article marche ?
Celui-là a défoncé le score et tué le game de mon site lors de sa première diffusion !
183 vues en moins de 24h, c’était carrément ouf pour mon petit blog !
Comment expliquer un tel succès ?
Je crois que les gens en ont plein le cul de lire des trucs sans une once d’originalité ! Mais c’est pas évident de trouver des livres hors-norme quand on ignore où chercher, et je suppose que cette liste accompagnée d’extraits et d’analyses stylistiques donne de sérieuses pistes pour s’écarter un peu de la culture mainstream…
Et vous savez quoi ? Ça m’enchante, et ça me rassure que ce genre d’article ait tant de succès. Parce que ça signifie que les gens cherchent des formes d’art qui sortent des sentiers battus.
Tout lâcher, partir sur les routes du monde pour plusieurs mois, n’emporter avec soi que le strict nécessaire, être légère, libre, dire adieu aux verbes avoir et posséder pour les remplacer par être et expérimenter… Se défaire de l’inutile, de tout ce qui encombre le corps et l’esprit pour s’immerger dans le vécu. Ouais, ça fait rêver sur le papier, mais en pratique, c’est pas si facile à organiser, et c’est une grande voyageuse qui te le dit…
Pourquoi cet article marche ?
Parce que c’est le meilleur sur la question, pardi !
Des check-lists pour le voyage minimaliste, y en a pléthore sur le net, et je dois avouer que c’est pas facile de se placer en pole position, mais y se trouve que celui-ci a l’avantage de proposer des produits simples et surtout économiques, ce qui n’est souvent pas le cas des autres, avec leur polaire en laine mérinos à 70 boules l’unité !
Ajouté à ça, les produits de beauté présentés sont réellement zéro déchet, à la différence d’autres listes qui sont carrément à côté de la plaque à ce niveau ! Et puis, je pense que ça se sent que je sais de quoi je parle, aussi…
De plus, le ton de l’article est fun et décomplexé, et selon moi ça contribue pas mal à son succès.
Pire encore qu’une simple légende, on parle ici d’une figure devenue carrément mythique au gré de ses nombreuses incarnations. Le Trickster ne laisse jamais indifférent. Motivations troubles, propos offensants, humour cruel, comportement borderline, cet archétype est un véritable punk aussi scandaleux que fascinant.
Pourquoi cet article marche ?
Alors, pour celui-ci, on m’a fréquemment demandé la version podcast, et c’est vrai qu’il s’y prête !
L’étude d’un archétype comme le Trickster, qui soit dit en passant m’a procuré énormément de plaisir à rédiger (et qui m’a aussi demandé pas mal de travail de recherche), ce serait un truc intéressant à écouter, un peu comme une émission culturelle, quoi. Il faut reconnaitre qu’il est très complet sans être relou, et j’en suis particulièrement fière !
En plus, mon frangin et moi on s’est vraiment éclatés à travailler les images, et ça doit se sentir… Cet article est aussi beau à regarder que cool à lire !
Je pense continuer à explorer d’autres archétypes (j’avais déjà fait l’Anti-Héros, l’un de mes tout premiers articles), et j’ai d’ailleurs créé une catégorie spécialement pour les accueillir…
Ayahuasca Kosmik Journey : Simulation Virtuelle d’une Réalité Visionnaire
Vous allez VIVRE Ayahuasca Kosmik Journey en même temps que nous, grâce à la vidéo complète du film diffusée ici, en suivant les impressions d’un novice (Ben) pénétrant dans l’univers de l’ayahuasca, accompagné d’une initiée (moi), qui va l’aider à comprendre ses visions et explorer la profondeur de ses impressions… Prenez une grande inspiration et cliquez sur le lien : Bienvenue dans le royaume de l’Ayahuasca !
Pourquoi cet article marche ?
Parce que c’est pas un article, mais une putain de vidéo, ma première, celle qui a inauguré l’ouverture de la chaine YouTube Le Coin des Desperados !
Mon acolyte m’avait parlé d’une cérémonie d’ayahuasca en Réalité Virtuelle qu’il avait eu la chance de tester (oui, ce mec est un lecteur de Borderline, ceci explique cela), et j’ai eu une brutale illumination !
Il fallait qu’on pose un podcast sur cette vidéo, lui le casque sur la tête, en pleine immersion, moi en train d’expliquer la signification des visions !
C’était l’expérience de l’ayahuasca la plus proche de la réalité que je pouvais offrir aux lecteurs de mes livres et de mon blog…
Et ça a marché.
Qu’est-ce que l’art ? A quel moment peut-on parler de véritable création artistique ? Qu’est-ce qui différencie une œuvre qui restera gravée à jamais dans le temps de celle qui ne pourra que divertir puis sombrer dans l’oubli ? Quels sont les mécanismes qui entrent en action dans l’élaboration et l’accueil d’une œuvre d’art ?
Pourquoi cet article marche ?
Alors lui, c’est vraiment le tout premier que j’ai écrit (à la base il se trouvait sur le site d’un ami).
Bien qu’à l’aune de mon évolution en matière de blogging, je le trouve un poil faiblard et nettement trop court, il continue son chemin vaillamment, notamment grâce aux moteurs de recherche (il semblerait que la requête “Art et Conscience” soit plus fréquente que prévue !).
Ça me fait plaisir, même s’il mériterait un petit lifting !
Les idées que j’ai développées dans ce post me tiennent vraiment à cœur, et m’ont d’ailleurs valu plus d’un lynchage sur les réseaux, mais je persiste et signe : ceci est ma vision, et je vous emmerde.
Et puis, faire chier le monde signifie au minimum qu’on défend des idées fortes, et ça, ça me plaît…
Hunter S. Thompson, c’était un malade. Le journaliste le plus déjanté que la Terre ait jamais porté. Ses articles écrits à la première personne, ultra-subjectifs, ressemblent au délire hallucinatoire d’un chtarbé en phase aiguë de delirium tremens. Et pourtant… Si ce mec est devenu l’icône la plus freestyle de la contre-culture, une véritable idole pour tout misérable journaleux affublé d’une machine à écrire, c’est pas pour rien. Sa plume sauvage et incendiaire, son style légendaire et inimitable, et sa vision sarcastique unique d’une Amérique au moins aussi dépravée que lui ont fait de lui le Freak le plus incontournable de tous les temps…
Pourquoi cet article marche ?
Je me suis lâchée, mais alors comme jamais avec ce post !
Il est d’une longueur effrayante, et les images qu’il recèle sont encore plus gonzo qu’Hunter en personne.
Mais quand on est passionné par un artiste comme moi je le suis par H.S.T., impossible de se brider. Et pas envie, surtout. Et vous savez quoi ? Jamais je n’ai trouvé sur le net d’article aussi complet sur lui… Ce qui explique pourquoi de plus en plus de lecteurs commencent à tomber dessus sur Google.
Ceci n’est que le premier d’une nouvelle catégorie nommée Portrait d’Artiste…
Alors oui, avec ce type de contenu long comme le bras et regorgeant de citations, je m’adresse majoritairement aux fans, mais pas que : des lecteurs sont venus vers Hunter S. Thompson grâce à ce post, et j’ai l’ambition de croire que ce genre d’artiste est un exemple super inspirant pour d’autres jeunes artistes…
C’est génial, tout ça, mais c’est quoi le bilan ? Qu’est-ce que t’as appris ?
Pour commencer, j’ai découvert un plaisir carrément dingue à jouer avec ce truc !
Qu’il s’agisse de mobiliser mes idées les plus fortes pour les partager, faire des recherches pour offrir des informations creusées et détaillées, travailler les images pour qu’elles atteignent cet aspect trash et corrosif, ou encore présenter le boulot d’artistes que j’admire à travers des portraits et des interviews, cet espace qui m’appartient, où je m’exprime comme bon me semble avec un ton qui n’est rien d’autre que moi, moi pur jus, eh bien, c’est devenu une extension de moi-même. Un chez-moi numérique où je me sens terriblement bien.
Il représente tout ce que je suis, tout ce en quoi je crois. Parfois je me dis que si je devais crever, la nature de ma personnalité, l’ensemble de ce qui m’a touchée, forgée, transcendée, seraient livrés ici en ultime témoignage.
Le Coin des Desperados, c’est ma dimension à moi, l’espace intangible au sein de la matrice où mon esprit s’ébat, et où mon âme est parfaitement elle-même.
Ce blog a pris une place dans ma vie que j’aurais jamais envisagée. Et ça m’inquiète un peu, parfois, parce que je veux pas perdre de vue que je suis auteure de fiction avant tout. Pour l’avoir vu opérer chez d’autres, j’ai conscience que le fait de pondre des articles au lieu d’écrire son prochain livre porte préjudice à la création, que ce soit en termes de temps, d’énergie, ou encore d’immersion, trois éléments phares que requiert évidemment l’accouchement d’un ouvrage.
Mais je me dis aussi que ça développe ma créativité, que c’est un autre type de réalisation, finalement beaucoup moins chronophage que ces putains de réseaux-toile-d’araignée dans lesquels on s’est tous fait prendre, moi la première. Ce que j’écris ici est là pour durer.
Et puis, ce site est finalement la plus belle porte d’entrée de mon œuvre, et donc ma meilleure pub. Sans compter que mes livres y sont mis en valeur d’une façon unique !
D’autre part, comme je l’ai dit plus haut, quand il s’agit de présenter ses idées au monde, le fait de se contraindre à les mettre en forme organise du même coup ta pensée, et te permet d’aller plus loin que si tu te contentais de réfléchir seul dans ta tête. Ainsi, grâce à l’article sur Nietzsche, mes idées sont prêtes à être incorporées dans Borderline. C’est une autre façon d’affûter mon écriture.
La vérité, c’est que vous apprenez des trucs, mais moi aussi !
Je dois aussi dire que les réactions des lecteurs, qui ont lieu sur les réseaux sociaux - puisque Twitter est à ce jour le canal qui m’apporte le plus de visiteurs (les commentaires ne sont pas en fonction sur ce site. Pourquoi ? Je refuse que des débats aient lieu ici. Cette zone doit rester neutre) - vont souvent bien au-delà de mes espérances, et c’est grâce à leurs partages que Le Coin des Desperados gagne jour après jour en visibilité. J’ai même trouvé de nouveaux lecteurs de Borderline grâce à lui !
Mais le truc, surtout, c’est que ces articles ouvrent sur des sujets que beaucoup d’entre vous ont envie d’explorer, et j’ai reçu pas mal de remerciements pour les infos que je transmets au sujet du chamanisme, notamment.
Le dernier en date, par exemple, la FAQ Ayahuasca, a fait parler de lui lors de sa sortie, certains se montrant très impressionnés, tout en offrant enfin aux personnes intéressées un vrai éclairage sur la question, plutôt difficile à débusquer sur le net.
Ce blog est donc définitivement une super vitrine présentant ce que je suis et mon univers, tout en offrant un avant-goût de ma plume.
Donc désormais, quand il s’agit de parler de mon taff à des inconnus, plutôt que de simplement les envoyer sur Amazon pour y trouver mes livres, je préfère tendre ma carte de visite à l’effigie du Coin des Desperados, tatouée du QR code qui mène directement ici... Et croyez-moi, ça fonctionne. Même les marque-page Borderline que je glisse dans mes livres lors d’une séance de dédicaces ou à l’occasion d’une vente directe sont pourvus de ce fameux QR code !
Ce site est ma fierté, et ça marche dans les deux sens : si vous aimez mes livres, vous kifferez mon blog. Et si vous appréciez mon blog, vous adorerez mes livres…
En bref, en lui donnant naissance, je ne m’attendais pas à tant d’enthousiasme de la part des lecteurs ! Et pour moi, ça veut dire qu’une chose : il existe encore des gens qui rêvent de liberté, et qu’ont pas peur d’approuver les discours parfois virulents ou hors des clous comme le mien. La preuve ultime en est le succès de ma page Tipeee.
Je tiens encore une fois à remercier toutes ces personnes qui m’aident et m’ont aidée, grâce à leurs encouragements, leurs partages, leur fidélité, leur soutien et leur simple présence.
Le seul aspect négatif de ce bilan, c’est le peu de ventes que génèrent mes liens affiliés, en dehors des achats de Borderline (à ce niveau, mes lecteurs ont bien compris que passer par ces liens pour se procurer mes livres m’était bénéfique !). J’aimerais bien que les gens craquent davantage sur les œuvres ou produits que je mets en avant, mais bon, puisque mon objectif n’est pas du tout de vivre de mon blog, mais plutôt d’amener les lecteurs à s’intéresser à mon travail d’auteure de fiction, c’est pas trop grave !
Et y a eu quelques améliorations en chemin ?
J’essaye de prendre en compte les suggestions des lecteurs du Coin des Desperados (ouais, ce site c’est mon joujou, mais j’écris quand même pour que vous me lisiez…).
Donc, vu que le fond noir est désagréable pour les rétines délicates, j’ai mis en place un format AMP pour tous les articles, qui fait qu’ils s’affichent sur fond blanc, d’une manière simplifiée, sur votre ordi ou votre smartphone. Pour que ça marche, il suffit de rajouter “?format=amp” au cul de l’URL, et banco ! Vous voulez voir ce que ça donne ? Testez avec cette page !
Ensuite, j’ai créé une section Archives, accompagnée d’une barre de recherche, afin que vous puissiez retrouver facilement ce qui vous intéresse sans avoir à faire défiler tout le bazar…
Vous aurez aussi remarqué qu’à la fin de chaque article se trouve désormais un carrousel d’articles liés, chouette moyen de mettre la main sur des posts dont le sujet est pertinent pour vous.
J’ai également créé davantage de catégories en plus des Trois Principales (Freestyle, Chamanisme, Road trip), toujours dans une idée de confort de navigation.
La page Me Myself & I s’est aussi payé une petite mise à jour, avec une explication plus nette de l’intention du blog, ainsi que des liens faciles d’accès vers des interviews que j’ai eu la chance de donner !
Le seul truc sur lequel j’hésite encore, c’est la création de pages attenantes à celles de chaque livre de Borderline, réunissant toutes les chroniques qu’ils ont reçues, avec un lien vers le site des chroniqueurs qui leur ont fait cet honneur… Mais beaucoup de futurs lecteurs préfèrent ne pas lire les reviews, histoire d’éviter le spoil ou de se laisser influencer, donc je sais pas.
Hey, c’est quoi tes futurs projets ?
L’idée, avant tout, est de continuer à m’éclater avec Le Coin des Desperados !
La passion est communicatrice, et seul celui qui croit profondément en ce qu’il fait a une chance de motiver les autres, donc mon but est juste de continuer à enrichir ce site avec ce qui me fait vibrer, et si ça vous enflamme vous aussi, alors bingo, tout le monde est gagnant.
Vu que je vais bientôt repartir sur les routes, je suppose que les prochaines publications seront principalement axées Voyage (tant mieux, la section Road Trip est celle qui a le plus besoin d’être étoffée), notamment avec la naissance d’un Nouveau Carnet de Route Latino, et je l’espère d’autres articles de fond qui causent vagabondage d’une manière cool, pratique, poétique ou philosophique !
J’aimerais aussi beaucoup commencer mon Tour du Monde en 80 Plantes, avec des vidéos YouTube que vous retrouverez évidemment sur ce blog avant tout.
L’idée des podcasts est aussi à creuser, pour ceux qu’ont pas le temps de lire les méga-tartines de texte que je peux pas m’empêcher de pondre ! Mais soyons honnête, y a peu de chance que je m’y astreigne durant mon trip, donc on vise plutôt 2023… Et puis je suis un tantinet trop speed, c’est pas super agréable de m’écouter, faut que j’apprenne à me calmer (tu parles).
Mais en tant qu’auteure de fiction, c’est Borderline 5 qui a la priorité. C’est d’ailleurs à cause (ou grâce) à lui que je me rebarre. Parce que seule l’errance pourra lui offrir le combustible dont il a besoin pour l’explosion finale.
Et pour être tout à fait honnête, il est temps que mes yeux quittent un peu les écrans pour se tourner vers le vrai monde, qui n’est jamais aussi beau qu’en voyage…
Donc on continue sur le mode freestyle qui me convient depuis le commencement, vu qu’ici on est pas sur Instagram et que je m’en cogne de séduire le putain d’algorithme en postant comme une acharnée : pas de calendrier de publication, aucune promesse de “contenu” frais régulier, mais des surprises en pagaille selon les caprices de mon inspiration, avec des articles qui vous secoueront les tripes et les neurones chaque putain de fois, ça je vous le garantis !
Stay tuned, donc, Le Coin des Desperados est loin d’avoir dit son dernier mot !
Cette première année de blogging n’était qu’un échauffement… Comptez sur moi pour vous fourguer de la dinguerie en barre dans les mois à venir, et n’oubliez pas de repasser dans Le Coin pour faire le plein d’essence frelatée, quand vous sentez que votre moteur commence à avoir des ratés ou que votre canasson se met à tirer la langue…
Ici, y a toujours ce qu’y faut pour vous requinquer !